Gilles avait proposé ce WE dans le massif de l’Estérel depuis longtemps. Méformes, maladies, et empêchements de dernières minutes ont réduit comme peau de chagrin les troupes… Nous seront donc 2, Gilles et Dominique. Du coup, Martine profite du voyage, la plage de St Rapahël lui tends les bras !

Superbement et généreusement installé dans la famille de Gilles (appartement vue mer , votre prochaine location, peut être ?), nous attaquons ce massif de l’Estérel dès le Jeudi AM pour un premier tour de découverte…

Jeudi  – Jour 1 – Le Mont Vinaigre
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Le Mont Vinaigre culmine à 633 m au dessus de St Raphaël. C’est donc une ascension assez directe qui nous attends. 24 km de montée puis descente directe au retour. Nous sortons par le quartier de Valescure puis au détour d’une petite route nous attaquons rapidement le premier monotrace. La sensation est bluffante, immédiatement, alors que nous sommes à 3 minutes des habitations, le petit chemin en balcon serpente dans une végétation étonnante composée de garrigue et de mimosas. Le massif se découvre, sauvage, technique, truffé de chemins, dominé par des sommets abrupts, c’est à couper le souffle. Souffle dont nous aurons bien besoin pour gravir ce chemin qui s’élève franchement dans la caillasse. Caillasse très aiguisée qui tranchera facilement mon pneu arrière (bien trop soft pour ce terrain, les gars du coin roule en enduro, Santa Cruz règne en maître, avec de bons gros pneus). Réparation avec chambre (Grrrr) et prière pour que ça tienne. J’adopte un roulage plus « sensible » au sol. Gilles me propose ensuite une série de pistes plus larges et plus roulantes qui nous hissent jusque’à une maison forestière, terme de la piste. Pour monter au sommet reste une petite route en lacet que nous montons à bon rythme (et au petit bruit constant du VTT AE de Gilles…). Un dernier portage jusqu’au point de vue et nous y sommes ! Et la vue en vaut la peine, c’est époustouflant. St Raphaël est tout petit en bas, quelle ascension ! Quelques photos et il est temps de songer à redescendre. A nouveau le bout de route puis Gilles me propose un monotrace annoncé de 17 km tout en descente !  Nous filons prudemment mais rapidement. Le chemin défile, il est parfait. Nous traversons une forêt d’Eucalyptus annonçant la fin de ce chemin. Quel bonheur. Puis une piste large et vallonnée nous ramène à vive allure dans les faubourgs de la ville jusqu’à un demi bien frais et mérité. 48 km Fin jour 1.

Vendredi – Jour 2 – Le barrage de Malpasset
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Les vestiges du barrage de Malpasset, ayant causé une terrible catastrophe, seront l’attraction de cette boucle. Nous commençons par chercher un bouclard susceptible de me vendre une chambre à air, mais le magasin fait le pont… donc obligation de rouler très propre durant les 2 jours restant. La sortie de ville est la même, mais nous continuons directement sur une grande piste car Gilles veut me faire prendre une sorte de canyon qu’il connaît et qu’il aime. Ce canyon (piste du Perthus) serpente en suivant le ruisseau du Maraval. Il est fortement enchâssé entre des roches à dominante rouge, l’endroit est extraordinaire, un vrai petit coin d’Amérique. Cette étroite piste fait plusieurs km de long et son ascension est un sacré effort. Au bout se dresse la Stèle en hommage au créateur de Parc de l’Estérel (Auguste Muterse). Une très rude montée mais le paysage en valait grandement le détour. Nous sommes à nouveau sous le Mt Vinaigre, puis nous allons jusqu’à la maison forestière d’où nous descendons vers le lac de l’Avellan, charmant lieu de pêche et de pique-nique. Nous enchaînons les pistes (dans un paysage encore très Américain, pistes larges et très dures dans un décor de terre rouge et de végétation rare) et les dénivelés jusqu’à passer sous l’autoroute et la longer par un chemin proposant de terrible « coup de cul » bien sec et court. Gilles me booste pour que je les franchissent sur le vélo, ce que je ferais mais à la limite de l’équilibre… Ensuite nous empruntons un « chemins des crêtes » jusqu’au ruine de Malpasset. Ce chemin est rapide et magnifique. Pique-nique au pied des vestiges du barrage, les immenses blocs de bétons arrachés jonchent encore le lit de la rivière, c’est très impressionnant. 30 minutes d’arrêt et il est temps de repartir.  Encore quelques chemins puis le retour final s’effectue par la route, très empruntée, qui nous amène (sueur froide à quasiment tout les ronds-points) à la base nature de Fréjus, lieu de départ du célèbre Roc d’Azur. C’est ici que nous boirons la bière de l’arrivée ! La route du bord de mer nous offrira un retour touristique sur St Raphaël. 73 km Fin jour 2.

Samedi – Jour 3 – Le pic de l’Ours
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Durant les 2 premières sorties, le fort acéré pic de l’Ours nous regardait d’un air menaçant. C’est le but de la troisième sortie proposé par Gilles. Départ comme d’hab’ par le quartier de Valescure puis succession de pistes roulantes et vallonnées. C’est la troisième sortie, il faut se ménager. Nous roulons notamment sur un beau chemin qui serpente en fond de vallée en suivant un ruisseau qui alimente de lac de l’Ecureuil (haut lieu de promenade touristique). Il est temps de dire que Gilles maîtrise parfaitement ses parcours grâce à sa technologie embarquée. Les arrêts, le temps de caler le GPS, sont courts et efficaces, bravo ! Mais hélas voilà le 1er bug. Nous montons, montons un piste difficile et caillouteuse qui rend très mal sous les roues. Au bout d’un moment Gilles s’arrête pour me dire « on est pas sur la trace, faut faire demi-tour… » Ok, pas de problème on redescend de plus belle pour suivre le bon tracé. Nous approchons du lac de l’Ecureuil et commençons à monter une nouvelle piste, hélas bug 2, ce n’est pas la bonne « demi-tour again… ». Le bon GR est de l’autre coté du lac (complètement sec d’ailleurs), le GPS se cale, Gilles aussi et c’est parti ! Le GR est un… GR donc pas vraiment fait pour le vélo. Avant de le monter nous discutons avec un vététiste local qui pense qu’avec le VAE de Gilles ça peut passer mais moi avec mes « p’tits pneus » il y a peu de chance… Zou, courage ! Je fait 100 m en montant en force dans la caillasse et c’est tout. Trop pentu, sol trop meuble, trop de racines, bref le GR c’est à pied. Gilles et sa force électrique crapahute parfaitement sur ce mono bien technique, c’est le roi de l’électrique ! Heureusement au bout d’un bon km le monotrace « s’horizontalise ». Gilles m’attends et nous pouvons continuer en pédalant. Je sent que je manque de forces et de pep’s, le chemin est un petit calvaire, il me faut encore du temps avant de comprendre que je suis en hypoglycémie. Je n’en peux plus… Finalement je propose un arrêt « barre de céréales » qui me remettra sur pied. Ce GR débouche sous le pic de l’Ours il nous reste donc le plus dur à faire. L’ascension finale se fait par une ancienne route fermée à la circulation. C’est un petit Ventoux, nous voyons toujours le sommet du pic et son bâtiment, la route serpente en de longs bouts de tout-droit et virages en épingle, heureusement la pente n’a rien à voir avec le géant de Provence. Au somment la vue à 360° et impressionnante, de Cannes à Fréjus, nous dominons toute la côte d’Azur, c’est merveilleux ! Le pique-nique est bien mérité. Puis nous redescendons la petite route en direction du col de Lestisque où nous avons repéré (du sommet bien sûr) un beau chemin descendant. Chemin long de plusieurs km qui s’avère être celui que nous avions montés pour rien bien plus tôt. Nous avons croisé plusieurs fois une famille (Père, Mère et Fille à VTT – top matos tous en Orbea carbone) autour de pic de l’Ours et Gilles se fait une belle séance de « tirage de bourre » avec le Père. Il nous donneront quelques indications pour le retour, sympa les Vététistes du coin. Nous descendons encore jusqu’à la ville de Agay et nous longeons la côte jusqu’à St Raphaël, route parsemée de villa plus belles les unes que les autres… Ah, la riche côte d’Azur… Pas de bière mais un Coca pour finir car la route du retour nous attends, 2h30 plus tard nous sommes sur l’autoroute direction Uzès. 53 km Fin jour 3

Ce massif de l’Estérel est une pure merveille. Nous avons emprunté de formidable parcours mais il y a encore des milliers de chemins en tout sens qui donnent envie de revenir rouler ici. Alors les amis, si Gilles vous re-propose un WE dans l’Estérel n’hésitez pas c’est une chance quasi unique de rouler dans des conditions mémorables.

 

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