Les tunnels de Sernhac :

Nous sommes 6 cet après-midi pour suivre Gilles et découvrir ou redécouvrir les tunnels de Sernhac via le Pont du Gard.

Le premier tronçon est facile, par la voie verte, jusqu’auprès de la bégude Saint André où nous bifurquons pour nous rapprocher du Gardon et arriver ainsi au Pont du Gard. Nous passons Remoulins et nous nous engageons sur la route de Beaucaire. Bientôt nous prenons sur notre droite une petite route qui mène au lieu dit les « tunnels de Sernhac ». Pour ceux qui ne les connaissent pas, ces tunnels creusés entièrement dans la roche au temps des romains, font partie de l’immense complexe architectural qui relie Uzès à Nîmes pour acheminer l’eau de la source de l’Eure jusqu’aux jardins de la Fontaine. Une véritable prouesse pour l’époque. D’ailleurs, et je l’ai appris à l’occasion de cette sortie, les romains, pour faire passer leur aqueduc, ont réalisé l’exploit, un de plus, d’assécher un étang, l’étang de Clausonne, en siphonnant son eau. Ainsi ils ont pu poursuivre leur chantier jusqu’à Nîmes en s’évitant la peine de contourner l’étang et de devoir créer 20 km en plus de conduit souterrain. Les vestiges de cette incroyable réalisation montrent les deux conduits juxtaposés dont l’un a servi à l’aqueduc proprement dit et l’autre à l’écoulement de l’eau de l’étang. Plus loin d’ailleurs, on retrouve l’immense trou percé dans le fond de ce marécage avec le départ du conduit de vidage. Et après ça on dira : « ils sont fous ces Romains ». Non, ils sont tout simplement ingénieux. Et puis, surtout, à l’époque, ils n’avaient pas d’écolos en folie pour leur briser les noix. Bon, passons.

Peu après cette visite, autant insolite qu’instructive, nous traversons le village de Lédenon et grimpons sur les hauteurs de Cabrières. En quelques coups de pédales, favorisés que nous sommes par la déclivité du lieu, nous nous retrouvons rapidement à Collias. Euh! Pas tout le monde, seulement Gilles et moi. Le reste du groupe ayant été retardé dans la descente par un problème mécanique sur le vélo d’Hubert. Gilles et moi poursuivons tous les deux jusqu’à Uzès. N’ayant pas rechargé mon VAE, ma batterie est presque à sec et la fin de la journée approche. Elle me lâchera d’ailleurs 2 km avant d’arriver à Uzès. Nous échangeons nos vélos car, sans entraînement depuis plusieurs semaines, je suis un peu entamé. Il faut dire que nous arrivons au terme d’une sortie de 53 km et même s’il y a eu pas mal de zones roulantes, il a quand même fallu pédaler. Le reste du groupe arrivera à Uzès peu après nous, l’incident mécanique ayant été corrigé.

Cette randonnée, imaginée par Gilles, a enchanté chacun des participants par son aspect culturel avec la découverte de sites historiques que nous ignorions et par son aspect sportif dans la longueur du circuit émaillé de quelques passages délicats. Bravo Gilles et merci.

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Alain Bourdonnas

La trace que l’on a faite

La trace corrigée pour ceux qui veulent la refaire

pour éviter quelques petits pousses de vtt